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mardi 9 juin 2015

CLEMENT VALLA | NEO_ARCHEOLOGIE

clement valla

CLEMENT VALLA | NEO_ARCHEOLOGIE

Clément Valla (architecte et designer de formation) est comme un archéologue qui cherche à préserver les failles techniques que Google tente de rectifier pour donner de la terre une image "cohérente", lisse, nettoyée des aspérités et des contradictions produites par la multiplicités des sources de données incompatibles entre elles (images aériennes/modèles 3D).



Dans « The Universal Texture Recreated », Clément Valla va jusqu'à reproduire avec des moyens volontairement rudimentaires - « low tech » - les images distordues de Google Earth. En soulignant ainsi l'origine technique des aberrations visuelles, il met en évidence le concept "d'Universal Texture", l'algorithme qui redessine le monde de l'ère numérique.



Prenant le contre-pied du placement de textures sur des modèles 3D de notre environnement, Clément Valla dans « 3d-maps-minus-3d » reprend les textures à plat sans les modèles censés les recevoir. Il continue par cette démarche à déconstruire et souligner la virtualisation du réel, sans pour autant délivrer de message particulier, par pure analyse tel un scientifique pratiquant une dissection.

clement valla

Clément Valla poursuivant sa démarche avec rigueur procède par dissociation dans "Wrapped terracotta neck-amphora (storage jar)" en séparant la l'image photographique imprimée et le volume/modèle 3D qui est alors recouvert de manière décalée sa propre texture projetée.

clement-valla, wrapped-terracotta


Dans la série « « Seed Drawing », Clément Valla poursuit sa démarche d’exploration de l’ère numérique en faisant appel à « Amazon Mechanical Turk », une plateforme « collaborative » de « co-workers » anonymes qui louent leur force de travail contre une somme modique. Ici Clément Valla a demandé à cette myriade invisible de reproduire dans une grille un motif rudimentaire.





Dans « Surface Survey », Clément Valla procède à la numérisation de pièces archéologiques et les restitue telles qu’elles sont saisies par le scanner 3D, c’est à dire sous formes de nuages de points qui aboutissent à des formes neutres et éclatées, dépourvues de leurs textures. Ces objets « néo-archéologiques » sont exposés comme des reliques d’un futur encore inexploré.