De la virtualité en peinture ou « Apostrophe muette » de Sépànd Danesh !
Expérience n°11: Apostrophe muette / Sépànd Danesh, à la Galerie La Vitrine am, est l’occasion de retrouver l’œuvre de Sépànd Danesh.
Ce jeune peintre d’origine iranienne vivant en France, fait penser à un Matisse qui aurait découvert les nouvelles technologies en particulier les logiciels de modélisation et rendu 3D.En effet, on retrouve dans cette œuvre encore en gestation, quoique que déjà très maitrisée et disciplinée, le renversement de perspective et l’absence de modelé d’un Matisse qui privilégia la forme par la couleur.
Ce jeune peintre d’origine iranienne vivant en France, fait penser à un Matisse qui aurait découvert les nouvelles technologies en particulier les logiciels de modélisation et rendu 3D.En effet, on retrouve dans cette œuvre encore en gestation, quoique que déjà très maitrisée et disciplinée, le renversement de perspective et l’absence de modelé d’un Matisse qui privilégia la forme par la couleur.
Ici ce sont, ou de grands aplats dépourvus de matière propre, ou des textures aux contours pixellisés, déformés, qu’on peut qualifier d’« informatiques », qui dominent. On est dans l’image de synthèse à ses débuts avec ses étirements de matières et ses contours géométriques grossiers, tout ceci dans une lumière crue et plate qui anéantit la profondeur et le contact des objets les uns avec les autres : une des œuvres les plus représentatives de ce point de vue est une œuvre «sans titre» qui sert d'étendard à l'exposition.
Il y a indéniablement une mise en abîme de l’espace 3D dans son aspect « flat » et froidement informatique vers la représentation picturale 2D. Les cadrages, souvent dans des encoignures, toujours serrés, frontaux ou légèrement en plongée spécifiques de l’image de synthèse, contribuent à cet isolement du réel, à sa déréalisation vers une abstraction par soustraction de matérialité et de volume.
Par ailleurs, l’absence de représentation humaine, le silence de la représentation, la monumentalité intimiste et l’apparente cérébralité de la représentation picturale teintée d’ironie évoquent irrésistiblement les peintres métaphysiques tel que De Chiriquo. Tout parle de l’humain, de son iconographie, de sa mémoire mais en le révoquant, ou en l’appelant via des portraits photographiques aux masses abstraites - faisant aussi penser à Boltanski - via des miroirs ou encore des cadres vides accrochés à des murs improbables aux textures sans référent spatial, comme suspendus, anéantissant l’espace lui même. On peut citer dans ce registre « Echo » et « Narcisse » dont les titres semblent confirmer cette hypothèse.
Voici donc un talent à suivre sans aucun doute.
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Site de l'artiste : http://bit.ly/1v4pREp
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