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jeudi 10 décembre 2015

JOHN GIORNO, RONDINONE, Yes we love him

JOHN GIORNO au Palais de Tokyo


Ugo Rondinone parcourt avec ferveur l'œuvre du poète.

John Giorno | YES we love him.

ugo-rondinone, john-giorno, palais-de-tokyo, paris, 2015

Une "rétrospective" à la scénographie percutante qui va du journal intime géant et immersif, (dans la seconde salle), à l'intimité quasi érotique sous le regard désirant d'Andy Warhol et les poèmes "au téléphone" scandés par d'énormes typographies à la dynamique aussi pétulante qu'une réclame.

ugo-rondinone, john-giorno, palais-de-tokyo, paris, 2015
John Giorno nous accueille en déclamant tel un crooner existentialiste !

Le parcours fait immanquablement penser au long monologue langoureux de Molly dans Ulysse de James Joyce.

ugo-rondinone, john-giorno, palais-de-tokyo, paris, 2015
La "Mes tempes si choses" Joycienne !

ugo-rondinone, john-giorno, palais-de-tokyo, paris, 2015
Les ready made poétiques de John Giorno et l'emprunt Pop Art à la culture "populaire".
ugo-rondinone, john-giorno, palais-de-tokyo, paris, 2015
La chambre à coucher d'Andy Warhol et l'hyperréalisme filmique.


C'est l'étonnante efficacité de cette rétrospective qui est comme une intrusion consentie et souriante dans l'intimité dionysiaque d'un poète de la "Beat Generation". Epoque qui paraît de nos jours si euphorisante et iconoclaste.

"UGO RONDINONE : I ♥ JOHN GIORNO" est la première rétrospective mondiale sur la vie et l’œuvre du poète américain John Giorno (né en 1936, vit à New York), figure majeure de la scène underground américaine des années 1960. L’exposition est conçue par l’artiste suisse Ugo Rondinone (né en 1964, vit à New York) comme une œuvre à part entière, sous la forme d’une déclaration d’amour.

PALAIS DE TOKYO

UGO RONDINONE : I ♥ JOHN GIORNO


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  • mercredi 9 décembre 2015

    Ragnar Kjartansson au Palais de Tokyo



    Ragnar Kjartansson fait du Palais Tokyo un mausolé de la banalité.



    Ragnar Kjartansson a installé au Palais de Tokyo un parcours onirique, mystérieux et plutôt ironique sur la platitude des modes de vie occidentaux.
    ragnar-kjartansson, palais-de-tokyo, seul-celui-qui-connait-le-desir, 2015
    Une illustration de la fameuse formule de Shakespeare:
    "All the world's a stage, And all the men and women merely players; They have their exits and their entrances, And one man in his time plays many parts..." As You Like It, acte II, scène 7.
    L'on voit dans ce cheminement qui mime celui d'une vie la recherche de ce qui pourrait magnifier la vie. Mais ici l'obscurité du lieu d'exposition, les espaces vides entre les installations solitaires et les deux acteurs qui déambulent à horaires réguliers pour se rencontrer sur une placette de pacotille scandent plutôt l'isolement, la déréliction, l'absence de transcendance si ce n'est l'espoir banal d'une passion amoureuses.
    Passion amoureuses qui se déclinent dans différents tableaux d'un quotidien stéréotypé et asphyxiant. Finalement le plus marquant dans ce parcours est le lieu lui même et la façon dont il est utilisé. Les grands poteaux de béton et le dépouillement des artifices décoratifs font comme un temple funéraire au récit de la banalité des vies et de leurs rêves tous aussi médiocres.
    "Sometimes you need to add a little theatre to life and vice versa", Ragnar Kjartansson.

    A voir au Palais de Tokyo



    ragnar-kjartansson, palais-de-tokyo, seul-celui-qui-connait-le-desir, 2015




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