LA PHOTOGRAPHIE et Pandora, ornée de tous les dons.
©Man Ray. Courtesy MaM. |
L’objet de cette exposition au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris est selon le communiqué de presse la photographie dans la perspective de la photographie plasticienne mais aussi en tant qu’outil technologique. On va donc du daguerréotype à l’extrapolation en 3D en passant par la microphotographie l’étude du mouvement par Muybridge et les expérimentations surréalistes.
©Eadweard Muybridge. |
On regrette donc un grand absent: l’image rhizomique, c’est à dire celle des réseaux sociaux qui tout en donnant une place inouïe à la photographie l’annule partiellement en l’absorbant dans l’image dématérialisée comme narration, autofiction, et signe adressé à une tribu, une communauté ou le « monde » « virtualisé ».
L’image photographique partagée/manipulée/recrée de toute pièce/sans auteur avéré est devenue si prédominante qu’on aurait aimé voir cet ultime fruit de la boite de Pandore. Mais en considération de la perspective adoptée on ne peut en faire reproche à Jan Dibbets, le commissaire de cette exposition.
Néanmoins, en parcourant cette proposition muséale on peut se demander si la photographie en tant que telle n’est pas morte. Ou doit on proclamer : « la photographie est morte vive la photographie »? En effet, l’image photographique n’est plus guère l’expérimentation du médium pour lui même. On serait tenter de dire que le téléphone connecté au capteur photographique surpuissant en a fait plutôt un outil visuel de narration. La photographie est devenue ouvertement productrice de signes, c’est maintenant un outil d’échange de signes de reconnaissance très souvent équivoques car polysémiques.
©Etienne Léopold Trouvelot. |
LA BOITE DE PANDORE | MaM.
Une autre photographie par Jan Dibbets.
Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.
Du 25 mars au 17 juillet 2016.
Voir aussi:
Thomas Ruff.Clement Valla.
Rollin Leonard.
Nobuyoshi Araki.